10 mars 2013
Belem au bord de l’atlantique au programme de la journée
Dernier jour de notre ballade portugaise, l’avion de retour pour Lyon est ce soir 20h30, aussi avons-nous encore largement le temps de flâner dans la partie Sud de Lisbonne, au bord de l’estuaire. Après un petit déjeuner copieux ou à nouveau, nos babines se régalent des fameux pasteis de nata, c’est le départ pour une belle et longue journée.
La place est belle, mais sobre, de plus, c’est dimanche et l’activité est plutôt réduite, aussi faut-il continuer notre périple en direction de la Casa dos Bicos,, littéralement « la maison aux picots ». Spectaculaire batiment qu’il faut avoir vu si l’on passe à proximité, les quelques clichés de la casa vous donneront une idée plus précise de son originalité.
La ligne 15 pour Belem
L’objectif principal de la journée est le quartier de Belem, pour nous y rendre, la meilleure solution est d’emprunter un tramway, non pas le 28 cette fois ci mais la ligne 15, qui longe le fleuve sur tout le parcours, soit environ 6 km; les tramways de cette ligne sont plus modernes, et pour nous, »touristes », le charme des vieux electricos reste inégalable. Les quartiers traversés sont eux aussi plus modernes; comme souvent dans les grandes capitales où le centre-ville est de plus en plus déserté par une population jeune et branchée qui vient occuper des résidences rénovées plus spacieuses et plus luxueuses en périphérie.
La Tour de Belem, symbole de Lisbonne
La ligne passe sous le pont du 25 avril, le plus long pont suspendu d’Europe (2km300), les piliers qui le soutiennent sont absolument impressionnants en volume et en hauteur. De l’autre coté de la rive se trouve la copie du Corcovado de Rio de Janeiro, surnommé le Cristo Rei, comme le symbole d’une colonisation à l’envers où aujourd’hui ce qui vient du Brésil est devenu tendance auprès des jeunes portugais. Au bout de la ligne apparait enfin la Tour de Belem, le symbole de la ville de Lisbonne et l’on comprend pourquoi, tant la beauté de cet édifice d’une pureté incroyable éblouit tous les passagers qui débarquent à ce moment là. Edifiée en 1515, cette Tour avait plusieurs fonctions, celle de phare, la défense de l’embouchure du fleuve et la protection des navires du Roi de l’époque. Elle a résisté entièrement au tremblement de terre de 1755, qui a dévasté une grande partie de la ville mais signe du destin, a épargné cette merveille inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Impossible de quitter l’endroit, nous l’avons pris en photo sous toutes les coutures, toutes les façades sont belles, on ne voulait pas rater « LE » cliché. Sur le retour, à pied, étape obligatoire au Monument des Découvertes ( Padrão dos Descobrimentos), d’une hauteur de 52m, qui rend hommage à tous ceux qui ont guidé le Portugal sur la route des grandes découvertes. Les statues des grands navigateurs sont très belles et la vue sur le Tage et le quartier de Belem y est exceptionnelle depuis le sommet. Les portugais sont très fiers de leurs explorateurs et ils ont bien raison.
Le Monastère de Jeronimos
En face de ce monument se trouve le Monasteiro dos Jeronimos ( Monastère de Jeronimos) où nous sommes rendus juste après. Là aussi, autre signe du destin, l’ensemble du batiment a résisté au terrible tremblement de terre qu’ a connu Lisbonne au 18ème siècle et heureusement car la beauté du site aurait manqué à l’ humanité. L’Eglise qui a connu plusieurs styles (Gothique,Manuelin,Renaissance), pendant sa construction qui a duré un siècle est tout a fait étonnant d’harmonie et d’esthétisme, on prend plaisir à se recueillir et admirer la richesse parfois exubérante du décor et notamment la finesse des piliers brodés.
Passionnant musée des carosses
Le Tombeau de Vasco de Gama à l’entrée de l’Eglise apporte une touche mythique au monument tant le découvreur le plus célèbre du Portugal fait ici figure de légende. Le Cloître à deux étages qui juxtapose l’église traduit la frénésie architecturale de l’époque d’autant que le soleil présent à ce moment là a donné à la pierre une chaude couleur qui fait encore mieux ressortir la richesse de la décoration.Il est presque temps à présent de se diriger vers l’aéroport mais pour finir la journée, avant de reprendre l’avion, (dont le vol est prévu à 20h30), nous décidons de finir la journée culturellement; et tout d’abord le « museu dos coches ». autrement dit le musée des carrosses, incroyable démonstration de ce que l’homme est capable de faire et qui est à la fois magnifique et inutile. Des carrosses royaux, princiers, impériaux et j’en passe (62 au total), rivalisant tous de décorations, d’originalité, de sculptures, de luxe et de folie.
Le musée des Azulejos pour terminer la visite de Lisbonne
On a adoré parce que cela nous a laissé souvent sans voix, on a voyagé dans le temps et imaginé cette époque et cette vie qui était celle de ces monarques et puissants qui circulaient certes moins vite et de façon moins pratique que nous, mais avec infiniment plus de classe et de distinction. Suite de notre visite culturelle, le musée des Azulejos qu’il est obligatoire d’avoir visité lorsqu’on vient à Lisbonne. Ces carreaux de faïences d’origine mauresque, introduits dans la péninsule ibérique au 15ème siècle et qui recouvrent encore aujourd’hui les maisons et bâtiments publics, sont de véritables oeuvres d’art. La plupart représentent des motifs géométriques mais on retrouve également des représentations figuratives. L’exposition présentée dans le musée présente l’évolution depuis le XVème siècle jusqu’à nos jours. A voir absolument…
Nathalie et moi-même quittons Lisbonne ravis et enchantés de notre séjour, nous avons rencontré une population francophile fière de son passé de découvreurs et une capitale prête à affronter l’avenir malgré les difficultés encore présentes.
Nathalie et Denis