25 août 2013
Départ pour la route des phares
Arrivés la veille au soir , notre voyage dans les provinces atlantiques du Canada n’a débuté véritablement que ce dimanche 25 août (jour anniv de Nath). Une fois le décalage horaire absorbé, et un copieux p’tit déj à l' »américaine » avalé, c’est le départ pour la route du sud de la Nouvelle-Ecosse.
Notre destination en fin de journée est Yarmouth,(Cliquez ici pour l’itinéraire de la journée) ville moyenne taillée au cordeau, typiquement nord-américaine; il fallait rejoindre cette cité pour continuer la suite du voyage. Les panneaux au bord de la route indiquent la Route des Phares (Lighthouse route), qui démarre à Halifax et se termine justement à Yarmouth. C’est une parfaite entrée en la matière pour commencer le voyage dans le sud de la Province.
La Baie de Saint-Margaret et ses charmants villages
Le début de la route est absolument superbe, au bord de la baie de Saint Margaret, uniquement des villages absolument charmants composés de maisons de toutes les couleurs, l’océan est tellement calme qu’on a l’impression qu’il s’agit d’une mer intérieure ou même d’un lac. Il aurait été possible de rejoindre Yarmouth plus rapidement en utilisant ce que les canadiens appellent les « highways », ou autoroutes, et ce que en France, nous nommerions plutôt des nationales mais franchement, la vitesse n’est pas notre objectif. Les limitations sur ces voies…rapides, sont d’ailleurs bizarrement limitées à 90 voire 70 kilomètres/heure, et ici au Canada, cela ne pose aucun problème. Les conducteurs sont d’un calme impressionnant, respectent les distances de sécurité et ne klaxonnent jamais si on cherche son chemin, on apprécie! Tout le monde ici, installe tranquillement le régulateur de vitesse et se suit à la façon d ‘un cortège sans jamais chercher à dépasser la voiture qui la précède…impressionnant!!
Des pontons à hydravion, on en rêve!
La péninsule d’Apostogan qui sépare la Saint-Margaret’s bay de la Mahone bay se trouve sur le chemin et toujours le même décor de carte postale. L’impression d’être seuls au monde augmente avec les kilomètres, très peu de voitures parcourent cette route, peut-être trop sinueuse, pas assez directe pour la population locale. Il n’ y a pas énormément de touristes non plus, et on se demande pourquoi ?…tellement c’est beau. La bay de Mahone est remplie de petites îles, on aperçoit sur nombre d’entre elles des maisons qui ont l’air superbes, au bord de l’eau avec un petit ponton personnel et souvent un bateau au bout. On s’imagine déjà ici avec un hydravion plutôt qu’un bateau, ça serait le rêve absolu.
Lunenburg, un port pittoresque
Au cours de nos conversations avec la propriétaire de notre B&B de Glen Margaret, la cité portuaire de Lunenburg avait été largement évoquée et à ce titre, Cathie nous avait chaudement recommandé de nous y arrêter. C’est ce que nous ne tarderons pas à faire après avoir parcouru l’intégralité de Mahone Bay.. La côte sud-est de Nova Scotia est truffée de péninsules, ce qui rallonge les kilomètres quand on veut absolument longer la côte. Celle ci est tellement belle ( et c’est plus intéressant que de rouler au milieu de la forêt) . Les kilomètres défilent et l’arrivée à Lunenburg, un des ports les plus pittoresques des provinces atlantiques ravit notre regard immédiatement..c’est dans ce port que fut construit en 1921 le « Bluenose », une goélette très célèbre au Canada, et qui n’a jamais connu la défaite dans les « races » pendant 18 ans. Aujourd’hui encore ce fameux 2 mâts figure sur les pièces de 10 cents canadien. En arpentant les rues de la ville vallonée, on découvre des résidences absolument adorables, de toutes formes et de toutes les couleurs. La ville est également pourvue de nombreux commerces proposant des produits de grande qualité ainsi que des galeries d’art.
Le vieux phare de Barrington
Après Lunenburg, c’est reparti pour le sud par la « 103 », la highway qui mène directement à notre destination finale, Yarmouth. Mais auparavant, la carte indique au moins encore un phare sur l’ itinéraire. Pas toujours évident car ceux ci sont forcément au bord de l’eau, au bout d’un cap, et les routes pour y accéder sont parfois escarpées et difficiles à trouver. Après avoir passé Bridgewater et Shelburne, s’offre à notre nouvelle passion, le phare de Barrington qui est situé tout au bout de l’île, pratiquement le point le plus méridional de la Nouvelle-Ecosse. On a adoré ce phare au charme un peu désuet.
Le homard, spécialité canadienne
Pour terminer le périple de la journée, il faut encore remonter la côte ouest en longeant à nouveau les anses et criques de la lobster (homard) bay qui regorgent comme son nom l’indique, de ce mets délicieux que nous avons pris déjà plaisir à déguster. Les gouvernements des USA et Canada imposent aujourd’hui des normes très strictes concernant la taille des homards pouvant être pêchés. Il faut en effet environ 5 ans pour qu’un homard arrive à maturité et seul 1% des 10000 oeufs pondus par la femelle arrivent à l’âge de 4 semaines!!! Alors sachons apprécier la rareté…

Yarmouth, cité typiquement américaine du Nord
L’arrivée à Yarmouth est plutôt décevante, une ville ordinaire avec des rues dessinées en angle droit, sans âme, sans véritable centre-ville un tant soit peu ancien. Heureusement la guesthouse est très sympa, très typique et la propriétaire plutôt accueillante. Un peu d’énergie qui nous reste encore nous conduit au denier phare de cette « lighthouse route », celui du cap Forchu (à l’origine fourchu). Un peu excentré par rapport à la ville mais avec l’avantage d’être dans un décor de rêve, un peu sauvage et très isolé. Le phare du cap Fourchu s’élève à 23 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est de style « trognon de pomme » et est en activité depuis déjà 1840 . On l’a admiré alors que le soleil commençait déjà à se coucher. Ca valait vraiment le coup de venir le visiter.

Journée superbe en ce jour anniversaire de Nathalie qui certainement s’en rappellera longtemps (et moi aussi!!). Demain est une grande journée, nous remonterons le long de la côte ouest à la découverte des acadiens et à destination de Maitland, région où parait-il, les marées sont les plus hautes du monde…à suivre.