Madrid le 22.03.2014
A Paris, il y a le Louvre, Ă Amsterdam le Rijks, Ă Saint-Petersbourg l’Hermitage et Ă Madrid le Prado…c’est dans ce celebrissime musĂ©e de la capitale espagnole que nous avions dĂ©cidĂ© ce samedi 22 mars 2014 de nous rendre. En effet, impossible de venir Ă Madrid sans venir visiter ce temple de la peinture espagnole…entre autres.

Mais place d’abord Ă un petit-dĂ©jeuner dĂ©licieux et notamment ce que les espagnols appellent « chocolate », c’est Ă dire une sorte de chocolat chaud d’une onctuositĂ© incroyable, on le boit et on le mangerait presque…miam!!
Rajoutez quelques churros et c’est le Nirvana!! Petit dĂ©tail, si vous vous dĂ©brouillez un peu en espagnol, n’oubliez pas que le mot « chocolate » signifie Ă©galement pain au chocolat, et « chocolate sin chocolate » signifie croissant (donc un pain au chocolat sans chocolat, logique), pas facile de s’y retrouver, c’Ă©tait un peu confus au moment de la commande, ça faisait beaucoup de « chocolate », mais on s’en est tout de mĂŞme sorti!!
Départ pour le Prado
Et nous voilĂ donc parti pour le Prado, Ă pied; comme notre hĂ´tel se trouve dans le centre de Madrid et que tout ce qui est intĂ©ressant se situe Ă©galement dans le centre, il est facile et pratique de s’y rendre sans utiliser le mĂ©tro. C’est tout de mĂŞme plus sympa de dĂ©couvrir la ville du dessus que du dessous, surtout que le centre de Madrid est superbe, les rues, les bâtiments, les magasins sont typiques, et ont du cachet, de l’authenticitĂ©. Le matin les madrilènes ne sont pas très rĂ©veillĂ©s, nous sommes pratiquement seuls dans les rues « del centro ». A peine, croisons-nous quelques groupes de touristes d’outre-rhin ou d’Asie, qui semblent se diriger vers le mĂŞme endroit que nous. La calle Prado nous mène directement, en passant Ă proximitĂ© du congrès des dĂ©putĂ©s et le musĂ©e Thyssen (ou nous irons demain) au Museo del Prado. L’Ă©difice est impressionnant, 40000m2 de salles prĂ©sentant principalement des peintures flamandes, espagnoles, italiennes, françaises ou allemandes du XIVème au XIXĂ©me siècles. On y retrouve ainsi des tableaux de Velasquez, Goya, RaphaĂ«l, Le Tizien, Rubens, Rembrandt ou Brughel et expose en permanence environ 1300 oeuvres. 3 millions de visiteurs environ tous les ans vous donne une idĂ©e de l’importance de ce musĂ©e, surement le plus cĂ©lèbre du pays. Cela nous a notamment permis de dĂ©couvrir d’autres artistes espagnols que Picasso ou Dali, plus renommĂ©s chez nous. A notre avis, il faut y consacrer au moins 3 ou 4 heures avec une pause repas vers 13 heures indispensable. Le piĂ©tinement, l’observation, la concentration et l’admiration de tous ces chefs-d’oeuvres est passionnante mais aussi Ă©puisante. A voir Ă©galement Ă cotĂ© du musĂ©e, l’Iglesia de los Jeronimos, très jolie Ă©glise qui date du XVIème siècle.

On se prélasse au Parque de el Retiro
A l’est du Prado se trouve le Parque de el Retiro, 118 hectares, vĂ©ritable poumon de la ville, créé entre 1630 et 1640. Le parc abrite un Ă©tang, une roseraie,12 statues dans la Galerie du Parc et deux Palais, dont le palais de Cristal. On en a profitĂ© pour se prĂ©lasser, mais aussi pour courir…j’avais besoin de remuer un peu les jambes avant la course que je dois effectuer le lendemain au dĂ©part de la Puerto del Sol. On y a croisĂ© des familles, des coureurs, des cyclistes, des skaters, des rameurs sur le plan d’eau et l’on a du mal Ă se dire que l’on est au milieu d’une grande capitale europĂ©enne. La mĂ©tĂ©o est de plus tout Ă fait propice Ă la balade et au farniente dans cet espace vert que les madrilenos adorent… et nous aussi.

Notre première manif sur la place de Cibeles
Pour finir la journĂ©e et avant d’attaquer la soirĂ©e dans un bon petit resto Ă tapas, on avait encore prĂ©vu de passer par la place de Cibeles, l’une des places les plus cĂ©lèbres, les plus animĂ©es et spectaculaires de Madrid. Au centre de la plaza se trouve la fontaine du mĂŞme nom qui est le vĂ©ritable symbole de Madrid. Ce que l’on n’avait pas prĂ©vu, c’est que ce samedi aurait lieu une manifestation monstre rassemblant des centaines de milliers de personnes, hostiles au gouvernement actuel, et manifestant contre les problèmes de chĂ´mage (25%), le système de santĂ© dĂ©faillant et la crise qui sĂ©vit actuellement en Espagne, encore plus qu’en France. C’Ă©tait pour ma part la première fois que je me retrouvais au sein d’une telle manifestation populaire, qui soit dit en passant Ă©tait plutĂ´t sympa, bon enfant et pacifique. On s’est mĂ©langĂ© de bon coeur Ă la population espagnole que l’on a sentie tout de mĂŞme très remontĂ©e contre le système actuel.


Avant de rejoindre la Plaza Mayor oĂą nous comptons nous restaurer, nous passons encore par la Puerta del Sol qui est situĂ©e au centre de la ville et en symbolise le cĹ“ur. Elle est aussi le point kilomĂ©trique zĂ©ro des de toutes les routes espagnoles, une plaque au sol y indique d’ailleurs ce point. De lĂ , demain Ă 10 heures prĂ©cise partira la « Carrera » de 10km. Au centre, on a pu admirer une statue reprĂ©sentant l’Ours et l’Arbousier (El Oso y el Madroño), symboles de la ville de Madrid.

Et comme la nuit tombait et que l’on se rapprochait Ă nouveau de la magnifique Plaza Mayor encore plus belle la nuit, notre objectif est de trouver un restaurant typique et se rĂ©galer des fameux tapas. On a rapidement trouvĂ© notre bonheur, petite salle cosy au fond de l’Ă©tablissement, une table pour nous deux, la dernière, et un excellent menu oĂą nous avons tout goutĂ©, y compris les fameuses aubergines (bejenrena) frites, les poulpes, les tortillas de patatas, les croquetas, les churicitos, les calamares…etc, on s’est rĂ©galĂ©. Je ne sais pas si c’Ă©tait la meilleure façon de prĂ©parer la course du lendemain mais tant pis…


à demain pour une autre grande et belle journée avec surtout la visite du 3 ème grand musée, le Thyssen.