9 mai 2014
Paros et Antiparos, Vendredi 9 mai 2014: En ce jour anniversaire de notre mariage ( le 22ème), nous avions décidé de nous rendre à Antiparos qui fût jadis accolée à sa grande soeur Paros. L’ile que l’on rejoint par un bac depuis Pounta, au sud de Paros, est séparée de celle-ci par un chenal de 500 à 1000 m de largeur. Beaucoup d’îles des Cyclades ont une petite voisine qu’ils nomment du même nom avec « Anti » devant. Le vent surnommé ici le Meltem est impressionnant pendant la très courte traversée (10mn) et il le restera sur l’île toute la journée.

Nous étions partis un peu à l’aventure sans trop savoir ce que nous allions trouver sur ce rocher de 12,5 km de long pour 5,5 km de large maxi; une compatriote rencontrée sur le traversier nous parle d’une grotte très célèbre, connue depuis plusieurs siècles et extrêmement spectaculaire. A peine débarqués, et grâce à notre scooter 125, nous nous rendons immédiatement en direction de la fameuse « Spilio Agio Ioannou », 11 km et quelques instants plus tard, nous y sommes. Le site est tout simplement extraordinaire, nous commençons la descente, 342 marches et 100m de dénivelé nous permettent de contempler d’immenses stalactites et stalacmites, vieilles de plusieurs millions d’années, la plus âgée étant évaluée à 45 millions d’années…la plus vieille d’Europe, parait-il, pas mal du tout.

Nous sommes étonnés de découvrir sur les stalactites, des signatures, des inscriptions et des noms de personnes qui ont visité la grotte au 17eme, 18eme et 19eme siècle…comme s’ils avaient été écrits tout récemment. Il est clair que nous ne sommes pas les premiers à visiter cet endroit. Combien de pas ont déjà foulé ce lieu magique? .
La stalagmite la plus fameuse a 8 mètres de haut et est appelée la « Agia Trápeza » (« Sainte Table »). Elle se trouve à gauche, dans la partie la plus éloignée de la salle la plus profonde. Au-dessus et à côté se trouvent de très grandes stalactites.
Une fois tout en bas et après un instant de recueillement et d’admiration, il faut remonter et gravir les mêmes centaines de marches. Nous le faisons en plusieurs étapes, et en profitons pour admirer et s’imprégner de l’ambiance. Nous sommes ravis de faire partie de ceux qui ont eu la chance d’apprécier la beauté du site. Nous croisons essentiellement des français, jeunes arrivés en VTT, moins jeunes en voiture, le pont du 8 mai doit certainement être la cause de de cet afflux massif de compatriotes.

De la grotte, nous décidons de partir explorer l’île, toujours à notre manière, c’est à dire sans trop savoir où nous allons, à l’improvisation. De toute façon, étant donné la petite taille de l’île, nous ne risquons pas de nous perdre. Partout ou nous sommes, nous voyons la mer; les routes sont bitumées, c’est déjà pas mal, elles sont malgré tout sinueuses, ça monte, ça descend, on se régale vraiment, les paysages sont superbes, vallonnés, verdoyants, c’est beaucoup moins sec que Folegandros, notre dernière visite dans les Cyclades. Nous passons à coté de petites chapelles formidables, toujours blanc et bleu, une merveille.

Deux heures plus tard, on finit par revenir au port. C’est l’heure du repas, une corde à linge sur laquelle sèchent des poulpes, nous attire. Ils sont à la carte, on adore ça dans les Cyclades, gouter des produits locaux issus de la mer Egée, juste à coté du restaurant, il n’y a rien de meilleur. Avec une bonne salade grecque pour accompagner les poulpes, on se régale.

Comme il est encore un peu tôt pour reprendre le bateau, nous décidons d’aller nous balader en direction d’une partie de l’île qui nous avait particulièrement attirée, celle où se trouvent des moulins, qui avaient l’air rénovés et qui semblaient être habités. Aujourd’hui, bien entendu, les moulins ne sont plus utilisés pour leur fonction première, c’est à dire moudre le blé et fabriquer de la farine; voilà pourquoi des habitants les ont récupérés pour en faire leur habitation et je dois dire que c’est plutôt réussi et plutôt une bonne idée, c’est extrêmement original et très sympa. De plus les moulins sont super bien situés, en hauteur, avec une vue superbe sur la mer. On a adoré cette reconversion.
Puis retour vers le port et après une petite ballade-shopping dans le centre-ville, nous rejoignons le bateau…super ruineux!!! (3,60€ pour nous deux et le scoot!!!)

De retour à Paros, nous continuons notre route vers le sud pour ne pas rentrer directement à l’hôtel. Une sieste sur une jolie petite plage ne serait pas de refus! Celle d’Alyki dans le sud, fera notre affaire, l’eau est encore relativement froide à cette période de l’année, on s’y trempe à peine, les pieds, même si la température de l’air est agréable. Sur le retour vers l’hôtel, le vent est terrible, en deux roues, sans pare-brise, on le ressent encore davantage. La route est beaucoup trop fréquentée, sur la carte, on trouve un itinéraire bis qui nous emmène dans la vallée des papillons…on n’a pas vraiment compris pourquoi cela s’appelait ainsi, on n’en pas vu un seul..de papillon.

Heureusement, l’endroit est joli, la vue est magnifique, alors on continue de grimper. Une belle église toute blanche trône tout en haut, nommée Agios Arsenios. De l’autre coté, nous apercevons Parikia, la capitale de l’île où nous séjournons. Nous y retournons par des petits sentiers en béton pour rejoindre un petit resto où nous dégustons une gaufre au chocolat et une apple-pie. Un peu plus tard, depuis la terrasse de l’hôtel, le coucher de soleil est encore plus beau que la veille. Le « sunsetview » tient enfin ses promesses. Belle journée d’anniversaire à Paros et Antiparos pour nos 22 ans de mariage.

A demain
Photos du 2ème jour, Antiparos et Paros