On démarre ce matin à pied avec une température toujours aussi fraiche, environ -6. La proximité du Danube et l’humidité que cela procure donne une sensation de ressenti plus basse encore que la réalité du thermomètre. Nous sommes tous bien équipés, gants, bonnets, écharpes, doudounes, rien ne manque à l’appel. On avait bien vérifié la météo avant de venir, on était prévenu. Première destination ce matin , la Basilique Saint-Etienne, à quelques minutes de l’appart. Son nom hongrois est Szent Istvan bazilika, elle est située dans le quartier de Belvaros et se caractérise par sa sa taille imposante. Avec le parlement, la basilique est le bâtiment le plus haut de Budapest (96 m). Ses dimensions en font le deuxième plus grand édifice religieux du pays (après la Basilique d’Esztergom) ; elle peut accueillir jusqu’à 8 500 personnes.
L’Eglise Saint-Etienne
Le Pont des Chaînes…
Devant elle, on est particulièrement impressionné, elle en impose comme on dit. Sur son parvis se trouve un marché de Noël, aux odeurs de vin chaud, de massepain et de goulash. Nous ne sommes pas très férus par contre de « bibeloteries » et n’y restons pas trop longtemps. L’arrêt du big bus tour étant juste à coté, nous reprenons la route rapidement. La formule 48h est très interessante, on en profite, il y a tant de choses à voir à Budapest et le temps passe si vite .On s’en sert bien sur pour se déplacer, écouter les commentaires, visiter mais aussi pour se réchauffer. Après la basilique, 2ème objectif ce matin, le Mont Gellért. Pour cela, il faut traverser le Danube, et emprunter le Pont des Chaînes Széchenyi (Széchenyi Landchid). Entrepris en 1839 selon le projet du Comte du même nom, le tout premier pont permanent du Danube possède un tablier long de 360 mètres supporté par deux tours, un exploit technique pour l’époque. Il constitue aujourd’hui l’emblème de Budapest. Avant qu’il n’existe, les habitants traversaient le fleuve à l’aide de pontons flottants.
Alysée et Nath devant le Pont des Chaînes
Le Mont Gellért…
En hiver quand il était gelé, il arrivait que celui-ci soit infranchissable et dangereux.La légende veut que le Comte de Széchenyi eut l’idée de construire ce pont le jour où il ne put se rendre à l’enterrement de son père, dont les funérailles se déroulaient de l’autre côté du Danube. Le premier arrêt se situe donc au mont Gellért , au nord du Danube, coté Buda; il est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Au sommet se trouve la citadelle, occupée par les allemands pendant la 2ème guerre mondiale et qui s’en servaient comme observatoire. A coté se trouve la Statue de la Liberté, symbole de la capitale qui commémore la libération de Budapest par l’Armée Rouge.
La vue sur le Danube et Pest est absolument magnifique surtout quand la nuit commence à tomber et que les lumières de la ville commencent à briller de mille feux. L’Endroit est truffé de légendes. L’une d’elle nous raconte que pendant des centaines d’années, les habitants de Budapest ne voulaient pas habiter le Mont Gellért, qu’Ils croyaient habité par des sorcières et des démons. Autre fait marquant, Gellért était un Evêque chargé de christianiser la Hongrie. La légende veut qu’il ait été enfermé dans un tonneau par les païens qui ne désiraient pas être christianisés et du sommet du Mont qui porte son nom, jeté en direction du Danube pour y périr noyé.
Le Pont Elisabeth depuis le Mont Gellért
L’Eglise Mathias…
Malgré le froid, nous sommes restés un moment sur le belvédère à admirer Pest en face et le Parlement un peu plus loin. Plus tard, pour rejoindre l’arrêt de notre bus situé le long du Danube, les 4 mousquetaires décident d’utiliser les escaliers, une bonne petite descente qui aura au moins eu le mérite de nous réchauffer, la température étant toujours aussi polaire. Avant la poursuite de notre itinéraire, il reste encore une petite halte dans un marché couvert qui nous a permis de découvrir les spécialités hongroises d’un point de vue culinaire. Pour réaliser leur fameux goulash, le paprika est très important, ils sont également fans de saucisses en tous genres.
Paprika, épice issue du poivre
Le parcours suivant nous conduit jusqu’au Palais Royal (du 13ème siècle), le Bastion des Pêcheurs et ses 7 tours (les 7 tribus magyars qui ont fondé la Hongrie) et l’Eglise Mathias (ou Notre Dame) construite au XIII ème siècle. Prenez le temps de visiter l’intérieur de l’Eglise qui est extraordinaire, entièrement couverte de fresques. Pas un centimètre carré de mur ou de plafond qui ne soit pas recouvert de magnifiques motifs peints. On n’est pas très sur qu’ils soient tous d’origine, mais qu’importe, même rénovés, l’illusion est parfaite et vaut le coup d’oeil. Très impressionnant…!!! De plus, le toit est recouvert de tuiles vernissées de toutes les couleurs, ce qui rend l’ensemble extrêmement gai! Sur ce point, ceux qui ont visité Vienne, trouveront une parfaite similitude avec la Cathédrale Autrichienne.
L’Eglise Mathias à coté du Hilton
. La nuit tombe vite en Hongrie fin décembre, vers 16h environ. C’est plutôt un avantage, les lumières scintillent, les superbes bâtiments de la ville sont de plus en plus étincelants, c’est le cas du Parlement que l’on voit de l’autre coté du Danube. La ville se pare de ses plus belles couleurs orangées, la hauteur donne une impression encore plus spectaculaire; on n’arrive plus à quitter l’endroit tellement il embellit minute après minute. Seule la température qui baisse encore forcément en même temps que le soleil pousse notre équipée à continuer notre chemin.
La nuit tombe sur le Pont des Chaînes et le Parlement
La pâtisserie Gerbeaud…
Quand nous avons évoqué à des proches notre futur voyage, ceux qui avaient récemment visité Budapest évoquaient régulièrement la pâtisserie »Gerbeaud ». Vous allez certainement me dire que ce nom n’est pas très hongrois mais de consonance plutôt française. L’établissement porte en fait le nom d’un chocolatier hongrois,Emile Gerbeaud originaire de Genève mais de parents français. Après le Goulash, on décide donc d’aller gouter (mais ça n’a rien à voir!!!) une autre spécialité culinaire hongroise, la pâtisserie, qui parait-il est une des plus raffinées du monde. On prend le métro cette fois ci, station Vörösmarty ter, pour ceux que ça interesse. Le batiment, bien entendu est très beau, très classe, distingué. A l’intérieur, c’est immense, on a l’impression qu’il y a un nombre incroyables de salles, des serveurs qui courent partout. Il faut d’abord accéder à un premier vestibule puis à nouveau attendre dans une entrée avant d’être placé à une table, quand il en reste une de libre…et le plus difficile commence alors car il faut faire son choix parmi une sélection de pâtisseries toutes aussi alléchantes les unes que les autres. C’est décidé on en prend une différente chacun afin de la faire gouter aux autres. On s’est régalé….hummmm…maintenant qu’on y est allé, on vous le dit aussi, si vous venez à Budapest, allez chez Gerbeaud.
On se régale au Gerbeaud
Réveillon à Budapest…
Nous sommes aujourd’hui le 31 décembre, à quelques heures de la nouvelle année et nous commençons à percevoir les premiers signes sonores et visuels du réveillon qui se prépare. Officiellement, et contrairement à beaucoup de villes dans le monde, il n’y aura pas de feux d’artifice ici à Budapest; par contre beaucoup d’initiatives individuelles un peu partout dans la ville, les habitants se déguisent, claironnent au son des vuvuzelas, allument des pétards et des petits feux d’artifice un peu partout. Nous décidons, après un petit repas tout simple à l’appartement, d’aller explorer le quartier juif réputé pour être très vivant le soir. Nous découvrons effectivement une multitude de bars, pubs, restaurants très animés. A minuit, tout s’agite encore davantage, les décibels augmentent avant que la capitale magyare ne retombe doucement dans un silence apaisant. Nous sommes en 2015, l’année commence pour nous en Hongrie…