1er janvier 2015
Ca y est, nous sommes le premier janvier 2015, nous venons de passer la soirée du Nouvel An à Budapest, plus calme qu’on ne l’imaginait. Pas de feux d’artifices officiels mais une multitude d’initiatives individuelles un peu partout dans la ville, des bars bien remplis et très agités, des restaurants bondés, des habitants déguisés, des perruques de toutes les couleurs et pas mal de pétarades à minuit pile. Ce matin, il fait toujours très froid et comme un peu partout dans le monde, ce jour est férié et il y a fort à parier que peu d’établissements sont ouverts. Que ce soient les musées, le Parlement ou le Palais Royal, rien n’a l’air opérationel ce premier jour de l’An 2015. On décide donc sur l’initiative d’Alysée et Amaury de nous rendre aux bains Szechenyi, les plus célèbres bains de Budapest et l’un des plus grands centres balnéaires d’Europe. Ils ont été construits entre 1909 et 1913 en style néorenaissance. L’eau atteint la surface à des températures avoisinant les 76 °C, et elle provient du deuxième puits le plus profond de Budapest, un puits de 1246 mètres de profondeur.
L’ouverture est prévue aujourd’hui à midi; en arrivant à la station de métro correspondant aux bains, nous nous rendons compte qu’il est encore tôt, aussi décidons nous d’aller visiter Hösök Ter, la Place des Héros, à 2 pas de là. La place est organisée autour de l’esplanade du monument du millénaire, construit pour célébrer les mille ans d’installation des Magyars dans la plaine de Hongrie. La place est immense mais finalement assez sobre avec des statues qui représentent tous les rois de Hongrie ainsi que des chefs de tribu, dont le chef Arpád sur son cheval et 6 autres chefs de tribu.
Il est presque midi, Il est temps à présent pour nos jeunes de retenter l’aventure des bains Szechenyi, situés à quelques encablures de là. La foule attend déjà très nombreuse, des locaux et des touristes qui ont décidé de se reposer et se détendre après une soirée endiablée. Alysée et Amaury mettront plus d’une heure pour rentrer dans l’établissement. Nathalie et moi-même décidons pendant ce temps d’aller rejoindre le Parlement. Depuis notre arrivée dans la capitale hongroise, nous l’avons déjà vu, de loin, plusieurs fois. De jour ou de nuit, superbement éclairé, le batiment est un vaste bâtiment, inauguré au début du xxe siècle et situé sur la rive orientale du Danube. Depuis 1902, il est le siège de l’Assemblée Nationale de Hongrie et héberge à ce titre les services parlementaires. Cet édifice s’organise autour d’un dôme central. . Actuellement il s’agit encore du plus grand bâtiment de Hongrie et du plus grand parlement d’Europe avec 18 000 m². La construction dura de 1885 à 1904. Un millier de personnes environ travaillèrent à ce chantier, où furent utilisés 40 millions de briques, un demi-million de pierres semi-précieuses et 40 kg d’or. Il faut prendre le métro pour s’y rendre, la station est Lajos Kossuth
Il y à 24 ans nous avions fait à peu près la même photo au même endroit
On revit quelques instants d’émotion, les souvenirs sont lointains mais toujours bien présents quelque part, enfouis au fond de notre cerveau. Aujourd’hui 1er janvier, bien évidemment, le Parlement est fermé à la visite..pas grave, on fait le tour, le batiment immense est toujours aussi beau, les quelques échafaudages de l’époque ont bien sûr disparu, c’est toujours plus sympa comme ça. Le froid est toujours aussi tenace, nous en profitons pour faire quelques photos.L’immense batiment est très photogénique, quelque soit l’ endroit ou nous nous trouvons.
Après la visite « extérieure » du palais le plus célèbre de Budapest, nous reprenons le métro pour aller explorer la banlieue, histoire d’aller voir si la périphérie est aussi jolie que le centre rénové, réhabilité et ravalé. Malheureusement, et il fallait s’en douter, il y a encore beaucoup de travail à accomplir. Les extérieurs de Budapest nous ramènent 25 ans en arrière, quand la Hongrie sortait à peine de la période communiste. Même si quelques batiments sortent un peu de l’ordinaire, nous sommes un peu déçus par le laissez-aller (ou le manque d’argent) qui semble encore perdurer en dehors des zones touristiques.
Quand nous voyageons, l’heure n’a pas d’importance, nous mangeons n’importe quand, c’est malgré tout le moment d’aller nous réfugier au chaud dans un resto typique pour encore une fois déguster un bon Goulash, à nouveau différent des précédents. En fait, il y a plusieurs recettes de Goulash, la viande, les légumes, les épices peuvent varier. Les baigneurs de Szechenyi viennent nous rejoindre un peu plus tard, affamés après deux heures passés à tremper dans les bains thermaux, les plus grands d’Europe tout de même.
La fin du voyage hongrois approche, il nous reste encore à aller visiter l’Opéra. Celui ci est situé à deux pas de notre appartement, la station métro voisine s’appelle forcément « Opéra ». Nous avons de la chance, une visite est prévue à 17h00, juste le temps d’acheter les billets, rentrer à l’appart, nous changer et revenir à l’Opéra national de Budapest. Nous avons eu la chance de faire la visite avec une guide hongroise parfaitement francophone. L’opéra a été construit entre 1875 et 1884 à l’initiative de l’Empereur François-Joseph qui a tout de même subventionné la construction à hauteur de 2 millions de Forint Or sur les 3 millions qu’a couté le batiment. Il a néanmoins exigé qu’il soit plus petit que celui de Vienne et construit uniquement avec des matériaux de Hongrie..(à part le marbre d’Italie bien sur)
La loge impériale, en haut et en face de la scène, a été construite exclusivement pour l’Empereur, personne d’autre n’avait le droit, en son absence, de l’occuper, pas même sa femme, Sissi. L’empereur y est venu une seule fois, et il en est parti…à l’entracte, un comble!!! Nous n’avons pas eu la chance d’assister à un concert ou un spectacle mais il parait que l’acoustique y est fantastique et surtout extrêmement homogène, quelque soit l’endroit ou l’on se trouve dans l’Opéra en forme de Fer à Cheval, dans lequel peuvent s’installer 1261 personnes. Bref, on a adoré le style Empire Austro-Hongrois, on a juste regretté de ne pouvoir assister au concert du Nouvel An, les places que l’on désirait n’étant plus disponibles.
On s’est rattrapé en traversant la route et en allant déguster encore une fois quelques excellentes pâtisseries, presque aussi bonnes que chez Gerbeaud. Il ne restait plus alors en rentrant, qu’à faire les bagages, et passer une dernière nuit dans ce magnifique pays de l’Est avant un retour en France rempli de merveilleux souvenirs…comme à chaque voyage!