Après un petit déjeuner sur notre terrasse ensoleillée, face à la mer Egée, nous voilà repartis en expédition. A nous la partie interdite de l’île: et oui, lorsque notre avons loué notre scooter, nous avons eu la désagréable surprise de constater que quasiment la moitié de l’île nous était défendue sous peine de non-dépannage. Et oui, il reste sur notre continent des routes ou il est très difficile de circuler, et tout particulièrement en 2 roues. Ce n’est pas ce qui va nous arrêter, on décide de partir à l’aventure quand même. Après avoir fait tout ce qui était carrossable, nous faisons une entorse à notre règlement pour descendre plusieurs kilomètres jusqu’à la baie d’Empourios ou nous découvrons au bord de l’eau une maison totalement isolée avec son petit ponton. .
Le rêve, un cube blanc et bleu posé sur l’eau avec son petit panneau solaire sur le toit. On ne comprend pas vraiment d’ou vient l’eau courante à moins que les propriétaires (absents) de cette maison n’aient installés leur propre mini-usine de désalinisation comme on en voit dans beaucoup d’endroits. juste à coté se trouve une petite plage adorable totalement déserte ou nous nous prélassons un petit instant. En face de nous, de l’autre coté du golfe se trouve Adamas, où nous irons certainement plus tard. Avec notre petit scoot 125, nous remontons donc, non sans quelques difficultés sur la route principale, on essaye alors tant bien que mal de sillonner tout ce qui peut l’être dans cette partie de l’île d’où on aperçoit le sosie du Puy de Dôme (à cause de son antenne), en vrai le Mont du Prophète Ilias. Retour donc, en longeant la Milos bay, vers Adamas, la deuxième plus grande commune de île après Plaka. L’usine à touristes par excellence avec ses rabatteurs devant les restaurants, les mini-croisières, la plongée et autres attrape-couillons.. On fait tout de même une petite pause repas dans un resto bord de mer où le chaland est attendu de pied ferme. En règle générale, on aurait tendance à pousser plus loin mais le cadre était sympa et surtout, on ne nous pas alpagués, et ça, ça vaut tous les sésames. Pour changer, on s’est régalé avec un carpaccio de pieuvres et quelques tartines de crabe, excellent comme d’hab.Un peu plus tard, et par hasard, en cherchant des cartes postales, une chanceuse découverte nous fait découvrir le village de Klima, pas loin de Plaka. La photo de la carte postale donne envie d’aller l’explorer. Ce village est constitué principalement de Syrtamas, vous savez, ces cabanes de pêcheurs, construites dans la roche, de toutes les couleurs et aujourd’hui principalement occupées par des habitants du coin qui viennent passer quelques jours, juste au bord de l’eau. Ca ressemble un peu à une sorte de communauté qui aime se rassembler pendant les vacances et les week-ends pour profiter de la mer, dans une ambiance décontractée, un peu isolée et tranquille. Nous décidons, à l’impro, de nous y rendre et là, et là, magique, on tombe sur LA PERLE du voyage. L’endroit où il faut absolument aller quand on vient à Milos.D’accord, ça fait un peu cliché, mais franchement ça vaut vraiment le coup. Le village, tout en couleurs, pratiquement les pieds dans l’eau est un enchantement. On a vraiment eu de la chance de se trouver à ce moment là. A peine voyons nous quelques hommes nettoyer devant leur porte, ranger, arranger un peu les extérieurs. On reste tout de même un bon petit moment à admirer ce qui autrefois a du être un village de pêcheurs tout ce qu’il y a de plus ordinaire et qui aujourd’hui est devenu certainement un lieu de villégiature adoré des photographes en herbe. Une heure après, on y était toujours, l’endroit est paisible, ambiance bout du monde colorée, le soleil qui se trouve sur la descente, à l’horizon, ajoute une atmosphère de plénitude , de bonheur tranquille.Sur le retour vers Pollonia, il est encore temps d’effectuer une randonnée entre Mitakas et Sarakiniko au nord de l’île, en bord de mer, pas très bien balisé par contre, on galère un peu. Il faut serpenter à travers les bosquets jusqu’à Sarakiniko. Et là, nous découvrons un paysage incroyable de falaises blanches érodées par la mer depuis des temps immémoriaux. L’eau claire prend des teintes de bleu incroyables. Tout est rond, courbes douces, sillons usés, strates de calcaire plus ou moins durs, bref c’est magnifique. Une des dernières images de Milos restera superbe.Nous rentrons à Pollonia plus tard en passant par une mine à ciel ouvert plutôt impressionnante. On avait besoin d’effectuer un petit footing le long de la plage; les 5 km nous mènent jusqu’à un endroit merveilleux d’où nous comptemplons enfin notre coucher du soleil. Il était si près et nous le cherchions à l’autre bout de l’île. Il a l’air inaccessible, chétif lorsqu’il tombe enfin dans la mer. Une bonne douche ensuite et pour la dernière fois notre cantine préférée, celle de Christos nous accueille. Salade crétoise, ragout de pieuvres et tarama blanc complètent la panoplie de nos spécialités grecques préférées. Demain, nous reprenons l’avion pour Athènes et la France. Milos, différente des autres iles nous a enchanté, de plus nous avons eu la chance de rencontrer à la fin de notre voyage un français propriétaire d’une maison à Tripiti, à coté de Plaka. Jean-Charles (c’est son nom) nous a gentiment invité à revenir sur l’île, la clé de la maison étant à peine planquée sous le pot de fleurs à coté de la porte d’entrée (c’est pas une blague). Avec une invitation aussi sympa, nous reviendrons surement…