Samedi 16 mai 2015
Après un petit dĂ©jeuner sur notre terrasse ensoleillĂ©e, face Ă la mer EgĂ©e, nous voilĂ repartis en expĂ©dition. A nous la partie interdite de l’Ă®le: et oui, lorsque notre avons louĂ© notre scooter, nous avons eu la dĂ©sagrĂ©able surprise de constater que quasiment la moitiĂ© de l’Ă®le nous Ă©tait dĂ©fendue sous peine de non-dĂ©pannage. Et oui, il reste sur notre continent des routes ou il est très difficile de circuler, et tout particulièrement en 2 roues. Ce n’est pas ce qui va nous arrĂŞter, on dĂ©cide de partir Ă l’aventure quand mĂŞme. Après avoir fait tout ce qui Ă©tait carrossable, nous faisons une entorse Ă notre règlement pour descendre plusieurs kilomètres jusqu’Ă la baie d’Empourios ou nous dĂ©couvrons au bord de l’eau une maison totalement isolĂ©e avec son petit ponton. .
Le rĂŞve, un cube blanc et bleu posĂ© sur l’eau avec son petit panneau solaire sur le toit. On ne comprend pas vraiment d’ou vient l’eau courante Ă moins que les propriĂ©taires (absents) de cette maison n’aient installĂ©s leur propre mini-usine de dĂ©salinisation comme on en voit dans beaucoup d’endroits. juste Ă cotĂ© se trouve une petite plage adorable totalement dĂ©serte ou nous nous prĂ©lassons un petit instant. En face de nous, de l’autre cotĂ© du golfe se trouve Adamas, oĂą nous irons certainement plus tard.
Avec notre petit scoot 125, nous remontons donc, non sans quelques difficultĂ©s sur la route principale, on essaye alors tant bien que mal de sillonner tout ce qui peut l’ĂŞtre dans cette partie de l’Ă®le d’oĂą on aperçoit le sosie du Puy de DĂ´me (Ă cause de son antenne), en vrai le Mont du Prophète Ilias. Retour donc, en longeant la Milos bay, vers Adamas, la deuxième plus grande commune de Ă®le après Plaka. L’usine Ă touristes par excellence avec ses rabatteurs devant les restaurants, les mini-croisières, la plongĂ©e et autres attrape-couillons.. On fait tout de mĂŞme une petite pause repas dans un resto bord de mer oĂą le chaland est attendu de pied ferme. En règle gĂ©nĂ©rale, on aurait tendance Ă pousser plus loin mais le cadre Ă©tait sympa et surtout, on ne nous pas alpaguĂ©s, et ça, ça vaut tous les sĂ©sames. Pour changer, on s’est rĂ©galĂ© avec un carpaccio de pieuvres et quelques tartines de crabe, excellent comme d’hab.
Un peu plus tard, et par hasard, en cherchant des cartes postales, une chanceuse dĂ©couverte nous fait dĂ©couvrir le village de Klima, pas loin de Plaka. La photo de la carte postale donne envie d’aller l’explorer. Ce village est constituĂ© principalement de Syrtamas, vous savez, ces cabanes de pĂŞcheurs, construites dans la roche, de toutes les couleurs et aujourd’hui principalement occupĂ©es par des habitants du coin qui viennent passer quelques jours, juste au bord de l’eau. Ca ressemble un peu Ă une sorte de communautĂ© qui aime se rassembler pendant les vacances et les week-ends pour profiter de la mer, dans une ambiance dĂ©contractĂ©e, un peu isolĂ©e et tranquille. Nous dĂ©cidons, Ă l’impro, de nous y rendre et lĂ , et lĂ , magique, on tombe sur LA PERLE du voyage. L’endroit oĂą il faut absolument aller quand on vient Ă Milos.
D’accord, ça fait un peu clichĂ©, mais franchement ça vaut vraiment le coup. Le village, tout en couleurs, pratiquement les pieds dans l’eau est un enchantement. On a vraiment eu de la chance de se trouver Ă ce moment lĂ . A peine voyons nous quelques hommes nettoyer devant leur porte, ranger, arranger un peu les extĂ©rieurs. On reste tout de mĂŞme un bon petit moment Ă admirer ce qui autrefois a du ĂŞtre un village de pĂŞcheurs tout ce qu’il y a de plus ordinaire et qui aujourd’hui est devenu certainement un lieu de villĂ©giature adorĂ© des photographes en herbe. Une heure après, on y Ă©tait toujours, l’endroit est paisible, ambiance bout du monde colorĂ©e, le soleil qui se trouve sur la descente, Ă l’horizon, ajoute une atmosphère de plĂ©nitude , de bonheur tranquille.
Sur le retour vers Pollonia, il est encore temps d’effectuer une randonnĂ©e entre Mitakas et Sarakiniko au nord de l’Ă®le, en bord de mer, pas très bien balisĂ© par contre, on galère un peu. Il faut serpenter Ă travers les bosquets jusqu’Ă Sarakiniko. Et lĂ , nous dĂ©couvrons un paysage incroyable de falaises blanches Ă©rodĂ©es par la mer depuis des temps immĂ©moriaux. L’eau claire prend des teintes de bleu incroyables. Tout est rond, courbes douces, sillons usĂ©s, strates de calcaire plus ou moins durs, bref c’est magnifique. Une des dernières images de Milos restera superbe.
Nous rentrons Ă Pollonia plus tard en passant par une mine Ă ciel ouvert plutĂ´t impressionnante. On avait besoin d’effectuer un petit footing le long de la plage; les 5 km nous mènent jusqu’Ă un endroit merveilleux d’oĂą nous comptemplons enfin notre coucher du soleil. Il Ă©tait si près et nous le cherchions Ă l’autre bout de l’Ă®le. Il a l’air inaccessible, chĂ©tif lorsqu’il tombe enfin dans la mer. Une bonne douche ensuite et pour la dernière fois notre cantine prĂ©fĂ©rĂ©e, celle de Christos nous accueille. Salade crĂ©toise, ragout de pieuvres et tarama blanc complètent la panoplie de nos spĂ©cialitĂ©s grecques prĂ©fĂ©rĂ©es.
Demain, nous reprenons l’avion pour Athènes et la France. Milos, diffĂ©rente des autres iles nous a enchantĂ©, de plus nous avons eu la chance de rencontrer Ă la fin de notre voyage un français propriĂ©taire d’une maison Ă Tripiti, Ă cotĂ© de Plaka. Jean-Charles (c’est son nom) nous a gentiment invitĂ© Ă revenir sur l’Ă®le, la clĂ© de la maison Ă©tant Ă peine planquĂ©e sous le pot de fleurs Ă cotĂ© de la porte d’entrĂ©e (c’est pas une blague). Avec une invitation aussi sympa, nous reviendrons surement…
Les photos de Milos