Vik, Islande…18.06.2015
On vient d’arriver en Islande
A l’heure où j’écris ces quelques lignes, il est pratiquement minuit, il fait jour comme si il était 3h de l’après-midi..l’arrivée sur ce gros caillou au milieu de l’atlantique est encore récente, il faut s’habituer à cette lumière permanente. Cela pourrait paraitre pratique pourtant…le sommeil est perturbé et du coup, on écrit, on fait le bilan de la journée qui a été bien remplie, chaque instant se prolonge inconsciemment. Le petit décalage (2h), le Blue Lagoon ce matin et ce soleil qui ne veut pas se coucher nous ont déréglés. Sur la montre, l’heure indique bien le milieu de la nuit, on vérifie qu’elle est juste au cas ou le réglage du décalage ne s’était pas fait ; tentez l’expérience, vous verrez, c’est très particulier, les journées ne terminent jamais, la nuit n’arrive pas…les islandais nous disent qu’en hiver c’est le contraire et là, c’est vraiment moins drôle..deux heures de luminosité seulement dans une journée, ça fait vraiment pas beaucoup.
Comme nous avions dormi à coté de l’aéroport la nuit dernière, la décision de commencer notre tour de l’Islande par un divertissement, un truc bien touristique s’impose..comme ça c’est fait..ce que nous ne savions pas c’est que le Blue Lagoon, fameuse station thermale située à seulement 20 mn de l’aéroport faisait partie des 25 Merveilles Naturelles du Monde, au même titre que le Mont Everest, le Machu Picchu, Yellowstone, le Lac Baïkal ou les Virginia Falls au Zimbabwe, excusez du peu!!!
1ère étape: le blue lagoonNous voilà donc partis pour nos premiers kilomètres à bord de notre petit Suzuki Jimmy, 4X4 indispensable à nos pérégrinations, et une quinzaine de kilomètres plus tard, au milieu de la lande lunaire et désertique islandaise, apparaissent les premières fumerolles du lagon bleu. La température de l’eau (presque 40) ainsi qu’une température matinale plutôt faiblarde (environ 7) donnent à l’eau sulfureuse et même médicinale (parait-il), une impression étrange, un voile mystérieux balaye la surface de l’eau. La couleur bleue turquoise, presque tahitienne, au milieu de tous ces cailloux, de cette lave et de ce lichen, semble artificielle et pourtant, tout est vrai, la couleur, la chaleur, tout cela existe depuis très longtemps, bien avant même que l’homme n’apparaisse. Les Islandais ont juste eu le talent de faire connaître et faire fructifier une merveille de la nature…sans la dénaturer. Aujourd’hui, le monde entier vient profiter des bienfaits de cette nature. Pas tellement les islandais, qui préfèrent (et on les comprend), d’autres sites moins touristiques, moins chers aussi. Si on a l’occasion de faire des rencontres et connaitre quelques bons tuyaux, on essayera d’en profiter..on en reparlera plus tard promis, la terre islandaise regorge de trésors et de mystères que l’on a bien l’intention de découvrir. La photo de droite ci-dessous montre les fumées de la centrale géothermique de Svartsangi..imaginez que celle-ci alimente entièrement en chauffage (et gratuitement) la capitale Reykjavik et d’autres villes aux alentours, et ceci grâce à une énergie naturelle…génial non?
Premier conseil, avant de venir au Blue Lagon, « bookez online » comme on dit, vos billets d’entrée sur le site http://www.bluelagoon.com… cela vous évitera beaucoup d’attente un peu partout, l’entrée du site bien sûr mais aussi le restaurant si vous désirez manger sur place. Prévoyez de réserver sur le site au moins une semaine avant votre arrivée. Car même si nous ne sommes qu’en Islande, et ce n’est pas péjoratif de ma part, nous avons été ébahis par l’impressionnante fréquentation de ce site..pour moi, c’est un mystère, je n’arrive toujours pas à comprendre comment autant de chinois peuvent se retrouver dans un endroit aussi reculé du bout du monde.Mieux, ça ne serait pas supportable…
Bref, une fois, l’entrée effectuée, le peignoir, la serviette, les tongues récupérés et j’en passe, nous voilà plongés dans cette eau « miraculeuse », d’une chaleur idéale. Et on se promène, on se délasse, il faut avancer, bouger dans la brume mystérieuse au milieu de toute une population hétéroclite et polyglotte. Je me disais d’ailleurs qu’ Arnaldur Indridasson, célèbre auteur policier islandais devrait s’inspirer de ce décor un peu fantomatique, mystérieux pour imaginer une intrigue dont il a le secret.
Ici, le temps perd toute dimension, tout près du cercle polaire, dans une ambiance presque surnaturelle. Il faut profiter, tout oublier. On fait tout ce qui nous est proposé, on s’enduit même le visage d’une espèce de boue de silicium, il parait que c’est bon pour la peau, on s’abreuve d’un petit verre d’une mixture bio bizarre , un petit coup sous une cascade nous redonne un coup de fouet avant une bonne transpirée dans un hammam, bref on est bien et on n’a plus du tout envie de sortir de là.
Repas au blue lagoon en peignoir
Vers 13h pourtant, et en peignoir s’il vous plait, on se dirige vers le restaurant « Lava » qui fait bien sur partie du complexe, pas fous les islandais, ils ont tout compris..et là, c’est la première fois que nous mangeons dans un bon restaurant en maillot de bain et peignoir, mais ici ça ne choque pas alors pourquoi pas.. l’ambiance est très sympa, le repas est excellent. Il nous faut pourtant penser à quitter cet endroit que l’on vous recommande chaudement (sans jeu de mots..) pour rejoindre notre destination du soir, Vik, la ville la plus au sud du pays, en empruntant une route superbe, la « number one », des cascades, des glaciers, des volcans ( Eyafjallayökull, ça vous dit quelque chose!!) et encore pleins d’autres paysages magnifiques régalent nos yeux..mais ceci est la suite de notre saga islandaise…
Notre première cascade
Après le blue lagoon donc, direction Vik, la ville la plus au sud de l’Islande et capitale de la laine et des pulls de la même matière. Nous décidons au paravant de faire encore quelques petits haltes sympas. La propriétaire du B&B ne nous attend pas avant 19h/19h30. C’est véritablement à ce moment que démarre notre tour de l’Islande, le blue lagoon n’ayant été qu’un petit intermède avant le vrai départ. Objectif, récupérer la route numéro 1, qui fait le tour de l’île. Pour cela, nous passons par quelques villes sans grand intérêt , sans véritable centre, juste des maisons disposées le long de la route et quelques commerces, c’est ainsi que nous traversons þorlakshöfn, Eyrarbakki, Selfoss, puis Hella et Hvollsvöllur. Ca nous donne déjà l occasion de nous familiariser avec les noms et l’alphabet islandais, pas toujours facile.
.