23 juin 2015
Après près de 20 ans d’essais infructueux dans toutes nos destinations diverses et variées ou la chose était envisageable, aujourd’hui était LE jour où le miracle s’est produit: nous avons enfin vu des baleines !! Cétacé fantastique ( jeu de mots ) il faut bien l’avouer car leur taille est très impressionnante. Lors de cette virée en bateau au large d’Husavik situé très au nord de l’islande près du cercle polaire, ce sont des baleines bleues qui faisait le plein de plancton avant d’entreprendre un voyage de 5 mois jusqu’aux Caraïbes pour mettre bas.

Qui pourrait les blâmer de changer d’air, enfin d’eau, l’océan est bien le même mais pas à la même température ..! Et pourtant, le temps était lui aussi fantastique. Toutes les conditions étaient réunies pour que ces 3 heures passées en mer restent gravées à tout jamais dans nos mémoires: un soleil radieux qui reflétaient la couleur turquoise de l’océan, très peu de vent donc des eaux très calmes, mais surtout un pilote soucieux de ne pas effrayer les baleines en coupant le moteur à l’approche des géantes. Le silence se fait, ne subsiste que le clapotis des vagues.
Et soudain, un souffle, une écume projetée dans l’air: c’est elle!! A moins de 20m du bateau, c’est incroyable. Tout se passe très vite, et cependant avec des gestes tellement lents. La baleine ne remonte à la surface que pour une courte prise d’air qui lui permet de replonger se goinfrer pendant 3 à 5 mn avant de revenir respirer à nouveau. Tout d’abord on aperçoit ses évents qui expulsent cette brume si caractéristique, puis le dos, qui s’arrondit laissant apparaître une minuscule nageoire, si dérisoire par rapport à la taille de l’animal, et enfin la plus majestueuse partie: la nageoire caudale.
Nous avons suivi une première baleine qui pudiquement ne l’a pas sortie de l’eau. Un peu frustrés, nous en avons repéré une autre qui n’était guère plus hardie. Un peu dépités, nous en apercevons une 3ème qui oh miracle nous a fait la totale! Les photos parlent d’elles mêmes même si traduire l’émotion intense que l’on ressent à côtoyer de tels mammifères est indescriptible. Il faut le vivre pour comprendre. Donc, n’hésitez pas si un « promène-couillon » vous propose d’aller les voir, dans n’importe quel lieu que ce soit, c’est un moment d’exception. Ces mastodontes si paisibles dans leurs gestes et pourtant si curieux de nous approcher aussi sont aussi incroyables que l’on peut l’imaginer.
Comment est-il possible de chasser au harpon de tels animaux ? Ils sont si confiants de par leur stature qu’il leur est impossible de faire la différence entre un chasseur d’images et un prédateur humain. Car nous sommes leur seul prédateur…
P.S.: excusez-nous d’avoir un peu mitraillé ces pauvres baleines, on fera le tri un peu plus tard, là, tout de suite, on profite, on est encore un peu sur notre petit nuage