26 juin 2015
Ca y est, notre voyage prend fin. Nous avons décidé de le terminer dans la capitale de ce pays magnifique. Après avoir vu des volcans, des glaciers, des cascades, des lacs, parcouru 3000km environ sur toutes sortes de routes, avoir dormi dans les endroits les plus reculés du pays, et rencontré des gens formidables, avoir fait le tour complet de l’île, nous voilà de retour à notre point de départ. Voir autant de monde, de voitures, de magasins, de restaurants, au départ nous a un peu perturbé après avoir traversé le pays dans le presque isolement. Reykjavik nous a fait bien plaisir, c’est une jolie petite ville et une capitale bien sympa, à l’image de son pays, tranquille et nature.

Nous y sommes arrivés jeudi soir après notre journée à Geysir et Gullfoss que nous avions adorés. Décidés à tout de suite voir à quoi ressemblait cette petite capitale, nous sommes partis dans l’intention de trouver de quoi nous restaurer. Il était incroyablement tard mais la ville semblait encore vivre intensément. La nuit ne tombe pas plus tôt à Reykjavik que dans le reste du pays, nous avions l’impression qu’il était 5 heures de l’après-midi alors qu’il était facilement 22h00. Le centre de la ville est relativement petit et par chance, nous logions dans une des deux rues principales, Hverfisgata, parallèle à Laugavegur. Les deux rues concentrent à elles seules 90% des commerces, restaurants et bar de la ville. On n’a pas eu de mal à trouver un resto qui nous convenait. Le Solon, hyper bondé mais qui sentait bon le petit resto branché de Reykjavik. On avait une terrible envie de voir à quoi ressemblait la vie « nocturne » de Reykjavik. On n’a pas été déçus, superbe ambiance, excellent repas toujours à base de poissons et conversation toute la soirée avec un jeune islandais originaire des fjords de l’est, qui nous a parlé toute la soirée de son pays avec passion et beaucoup d’amour.
Le lendemain, nous avons passé la journée à nous balader au gré de nos humeurs à travers la ville. A Reykjavik, pas besoin de bus, de métro (il n’y en a pas de toute façon), tout peut se faire à pied. Comme souvent, dans les villes scandinaves, les conducteurs sont très calmes, très patients et sont très cools avec les piétons. Les trottoirs et les routes sont un mélange de grande zone piétonne ou tout le monde déambule allègrement. C’est une relative petite ville, même si elle représente à elle seule 2/3 de la population islandaise (environ 200.000 habitants avec la banlieue ). On en a vite fait le tour. Outre quelques bâtiments et monuments intéressants comme la cathédrale Hallgrimskirkja et l’Opéra ultramoderne Harpa, ce qui est intéressant à découvrir dans la « baie des fumées » (traduction de Reykjavik) est surtout son style, son ambiance. Et aussi le bord de mer, appelé Sæbraut, dont la vue superbe sur les montagnes enneigées de l’autre coté du fjord, apporte encore une dimension supplémentaire. Plutôt jeune, colorée, nature, dans un cadre exceptionnel entre deux fjords et en face de montagnes qui au mois de juin sont encore enneigées. Ici, pas de grands ensembles, que des petites maisons sympas, traditionnelles, beaucoup de parcs, d’espaces verts et même un lac au milieu de la ville. A Reykjavik, se trouve également la maison qui a accueilli la rencontre Reagan-Gorbatchev. Leur conversation a permis plus tard, entre autres, la fin de la guerre froide. Les Islandais sont très modestes et ne cherchent pas du tout à tirer profit de quoi que ce soit, ici pas non plus de MacDo (on n’en a pas un vu un seul dans toute l’Islande!!) , mais toujours le souci de préserver leur identité, leurs coutumes, leur langue, la pêche, et tout ce qui fait que l’Islande est un pays à part, isolé certes mais connecté et moderne.