Mercredi 28 décembre 2017
Une belle journée nous attend ce Mercredi 28 décembre, après celle d’hier absolument superbe, où nous avons notamment eu la chance de monter au sommet du One World, le plus haut building des USA avec ses 541 mètres.
Comme hier, il faut nous lever relativement tôt. Depuis la veille, nous avons compris que tout, à New-York nécessitait énormément de temps. Marcher, prendre le métro, le bus, patienter dans les files d’attente, visiter, tout doit être multiplié par deux au moins par rapport aux prévisions. Aujourd’hui ne dérogera pas à la règle, nous avons prévu d’aller voir Miss Liberty..pour cela il faut se rendre au port de New-York dans le sud de Manhattan, en métro bien évidemment. De Brooklyn, où nous nous trouvons, il faut à peu près 40 minutes pour nous y rendre. A peine sortis du métro « South Ferry », nous sommes aiguillés vers une file d’attente. Il fait plutôt froid et le ressenti, au bord de l’Atlantique donne une impression de fraicheur plus intense encore. A ce moment là, nous ne savons pas encore que nous allons passer deux heures à poireauter. Et encore, nous avons déjà les billets ( que je vous recommande largement d’acheter avant d’arriver à New-York) sans cela, il faudrait d’abord faire la queue pour acheter ces fameux tickets…puis reprendre la fameuse file d’attente. Toute une organisation qu’il faut rapidement maîtriser, faute de quoi, on perd énormément de temps.
Malgré tout, le temps passe relativement vite et nous nous retrouvons une de fois plus sous les portiques de sécurité, que nous prenons désormais l’habitude de « subir ». Comme dans les aéroports, il faut montrer patte blanche à chaque fois que nous pénétrons un endroit sensible, un lieu touristique, bref, à chaque fois qu’il y a du monde. Cela fait perdre énormément de temps mais c’est malheureusement indispensable.
Nous voilà partis pour Liberty Island sur laquelle se trouve bien entendu la Statue de la Liberté, offerte à l’Amérique par …la France en 1886 (normalement 1876), pour le centenaire de la constitution américaine. Du port, elle paraissait minuscule cette statue. Au fur et à mesure que l’on se rapproche, elle impressionne, elle est vraiment belle notre miss Liberty, on est quand même un peu fier qu’elle soit « française ». Après une vingtaine de minutes de navigation où nous allons tourner autour de l’île pour admirer la sculpture sous tous les angles, nous accostons et débarquons sur l’île de la Liberté, la bien-nommée.
La skyline de Manhattan en arrière-plan n’était certainement pas présente quand la Miss a été installée il y’a plus de 130 ans. Aujourd’hui le contraste entre les deux époques est saisissant et spectaculaire. On adore cet anachronisme, on imagine également ces millions d’immigrants qui un jour sont arrivés aux Etats-Unis pour une vie meilleure et qui, comme nous, ont vu enfin la magnifique Statue. Pour eux, c’était à la fois, la fin du voyage et le début d’une nouvelle aventure, pas toujours facile.
On se promène sur la petite île de 6ha, de partout on peut voir la verte statue. De près, elle est extrêmement imposante, parait même gigantesque, dire qu’elle est là depuis 130 années. Elle a du en voir passer des touristes depuis tout ce temps . Il est possible de rentrer à l’intérieur et d’accéder au piédestal ou à la couronne (c’est pas le même prix bien sur) et d’avoir une vue un peu différente de Manhattan au loin mais aussi de découvrir la structure interne qu’a confectionné le colmarien Auguste Bartholdi avec l’aide technique, pour la partie métallique, de Gustave Eiffel. Petite anecdote, le vrai nom de la Statue de la Liberté est: » La Liberté éclairant le monde ».
Nous reprenons le bateau, non pas pour revenir dans le port de New-York, mais pour Ellis Island, une île située à l’embouchure de l’Hudson, à moins d’un kilomètre de Liberty Island. Dans la première partie du XXème siècle, elle a été l’entrée principale des immigrants qui arrivaient aux Etats-Unis. L’île a accueilli 12 millions de personnes entre 1892 et 1954. Pour la petite histoire, la toute première immigrante fut Annie Moore, une jeune irlandaise de 18 ans venue rejoindre ses parents arrivés 4 ans plus tôt. Le dernier fut un marchand norvégien du nom de Arne Petersen en 1954. Actuellement, plus de 100 millions d’américains ont un ou plusieurs ancêtres qui sont arrivés en passant par Ellis Island. Soit à peu près 1/3 des américains, énorme !! Comme j’ai moi même un immigrant qui est passé par là, j’ai eu la grande émotion de trouver son nom dans la liste des arrivants à Ellis Island. Sur l’île se trouve le bâtiment qui accueillait les immigrants mais aussi l’hôpital qui était chargé, à la fois de procéder aux examens médicaux d’usage mais aussi de soigner les postulants avant qu’ils pénètrent sur le territoire américain.
Nous rejoignons plus tard le port de New-York, il est déjà tard, le soleil est bas et la nuit ne tarde pas à arriver. On décide d’aller se balader sur la cinquième avenue et rejoindre l’Empire State Building. Mais avant cela, on passe encore par Grand Station, la célèbre gare de New-York, qui est la seule gare au monde dans laquelle se trouvent davantage de personnes pour admirer le bâtiment que pour prendre le train.
Après un peu de shopping dans quelques malls et magasins du quartier, nous rejoignons la file d’attente du bâtiment le plus prestigieux de New-York..il y a 25 ans, nous étions rentrés, avions acheté notre billet et quelques instants après, étions au sommet du bâtiment . Aujourd’hui, tout cela a bien changé, je vous passe les détails de la longue attente et nous voilà tous les 6 au 86ème étage de l’observatoire. Ce qui n’a pas changé, c’est que nous sommes toujours à l’air libre au sommet de l’ESB pour admirer de nuit tout Manhattan depuis le Nord de l’Arrondissement (Borough).
La vue est différente de celle du One World et bien entendu, la nuit change tout..c’est magique, les couleurs, les lumières sont indescriptibles. Je ne suis pas spécialement fan de chiffres mais il faut tout de même imaginer que Manhattan, c’est 43000 bâtiments, 59 km2, 1 600 000 habitants pour une densité de 27 000 habitants (La France , c’est +/- 100). Ça donne le vertige, imaginez l’activité qu’il peut y avoir dans une telle ville!!! Tout comme au sommet du One World, nous n’avons pas vraiment envie de redescendre tout de suite, on admire la vue à l’infini d’autant que le temps est clair, on fait plusieurs fois le tour de l’observatoire, on mitraille.
Quand on pense que l’accès au sommet est possible jusqu’à 2h du matin, afin de pouvoir repartir le maximum de visiteurs tout au long de la journée, cela vous donne une idée de la popularité de « l’Empereur des Buildings » de New-York. Il ne fait pas chaud au sommet, d’autant que le vent, à la hauteur de 380m est plus cinglant. On finit par redescendre avec des images incroyables plein la tête (et l’appareil photo aussi) pour rejoindre pour la deuxième soirée notre appartement de Brooklyn.
Encore un belle journée, de belles émotions, de la bonne fatigue et de beaux rêves avant une nouvelle journée chargée qui nous attend le lendemain.